Prépa ECG : et si je ne passais pas les concours ?
La prépa ECG attire chaque année des milliers de lycéens ambitieux qui veulent viser les meilleures écoles de commerce. Mais une question revient de temps en temps : « Et si je faisais une prépa ECG… sans passer les concours ? » Certains élèves envisagent en effet la prépa non pas comme un tremplin vers les grandes écoles, mais comme un entraînement intellectuel avant de bifurquer vers une licence 3 sélective, un magistère ou une autre formation de haut niveau. L’idée est séduisante, mais mérite d’être analysée avec sérieux.
9/17/20253 min read
La prépa ECG : une formation conçue pour les concours
Avant tout, il faut être clair : la prépa ECG a une finalité bien précise. Tout est pensé pour un objectif unique : la réussite aux concours d’entrée des grandes écoles de commerce.
Les contenus enseignés (mathématiques, économie, langues, culture générale) correspondent aux épreuves écrites et orales.
Le rythme de travail (devoirs surveillés, colles, révisions intensives) est calqué sur les attentes des concours.
L’encadrement des professeurs vise à pousser chaque élève jusqu’au bout du processus de sélection.
Dans ce contexte, annoncer dès le départ que l’on n’a pas l’intention de passer les concours peut surprendre. Certains enseignants pourraient même le percevoir comme une trahison de l’esprit de la prépa. Bref, je ne suis pas sûr que les profs de prépa vont apprécier.
Les équivalences possibles après une prépa
Cela dit, sur le plan administratif, la possibilité existe :
Après deux années de prépa ECG, un étudiant peut demander des équivalences à l’université ou dans un IAE et rejoindre une licence 2 ou 3 selon son parcours et ses résultats.
Certains magistères sélectifs (finance, économie, droit, gestion) accueillent également des préparationnaires.
Les universités reconnaissent généralement la valeur de l’entraînement intellectuel acquis en prépa, ce qui facilite les réorientations.
Donc oui, il est possible de quitter la prépa sans passer les concours et de continuer dans un autre cadre académique.
La stratégie “prépa → L3 → concours AST”
Une autre piste parfois évoquée est la suivante :
Faire deux ans (ou trois) de prépa ECG.
Intégrer une bonne licence 3.
Présenter ensuite les concours AST (Admissions sur Titre) des grandes écoles de commerce.
Sur le papier, c’est une stratégie intéressante : elle permet d’éviter les concours écrits (souvent redoutés) pour viser une intégration via les admissions parallèles.
Mais attention :
Le niveau académique en licence sera scruté de près. Un excellent dossier est indispensable.
Lors des entretiens d’admission, les jurys poseront immanquablement la question : « Pourquoi avoir fait une prépa sans passer les concours ? » → Il faudra être capable de fournir une explication cohérente et solide.
Les places en AST dans les meilleures écoles sont limitées, et la concurrence avec les étudiants issus d’université ou d’IAE est intense.
Bref, la voie est possible, mais elle n’est pas sans obstacles.
Les limites et les risques à anticiper
Renoncer volontairement aux concours en fin de prépa ECG comporte plusieurs inconvénients :
Un pari risqué sur les alternatives : les licences 3 et magistères sélectifs ne prennent qu’un nombre limité de préparationnaires. Miser uniquement sur cette voie, c’est s’exposer à un refus qui peut fragiliser la trajectoire.
La pression du corps professoral : les enseignants de prépa investissent beaucoup dans la préparation de leurs élèves. Un étudiant qui “sort du cadre” risque d’être moins soutenu, voire mal vu.
Le coût d’opportunité : après deux années de travail intense, ne pas passer les concours peut sembler un gâchis. Même si on n’a pas l’intention d’intégrer, se confronter aux épreuves permet d’évaluer son niveau et de garder une option ouverte.
Pourquoi il est essentiel d’avoir un plan B
Un autre point important : trop souvent, les prépas oublient de rappeler à leurs étudiants l’importance d’un plan B.
Le discours officiel est clair : “Travaillez dur, et vous intégrerez une grande école.” C’est motivant, mais pas toujours réaliste. Tous les élèves ne décrochent pas HEC, l’ESSEC ou l’ESCP. Et même avec un bon niveau, une mauvaise performance le jour du concours peut faire basculer le résultat.
Avoir un plan B, c’est donc se protéger contre l’incertitude. Cela peut prendre plusieurs formes :
Candidater à une licence ou un magistère en parallèle.
Passer les concours tout en gardant des options alternatives.
Réfléchir dès la Terminale à d’autres parcours sélectifs (IAE, doubles licences, universités étrangères).
👉 Trop d’étudiants découvrent trop tard qu’ils auraient dû préparer un plan B.
Conclusion : une question de stratégie personnelle
Faire une prépa ECG sans passer les concours est possible, mais ce n’est pas le chemin naturel ni recommandé par les enseignants. La stratégie “prépa → L3 → concours AST” peut être une voie intéressante, mais elle nécessite :
de l’anticipation,
un excellent dossier académique,
et surtout une justification solide devant les jurys d’entretien.
Dans tous les cas, il est essentiel d’avoir un plan A clair (viser les concours) et un plan B réfléchi (université, magistère, AST) pour sécuriser son avenir.
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