Mon enfant veut faire une école de commerce : est-ce un bon projet ?

Un choix qui peut sembler flou… mais pas forcément mauvais

Souvent, les jeunes qui évoquent un projet d’école de commerce n’ont pas encore de vision précise de leur avenir professionnel. Et ce n’est pas forcément un problème.

Les écoles de commerce, à la différence d’un cursus d’ingénieur, de médecine ou de droit, n’imposent pas de spécialisation immédiate. Elles offrent une formation généraliste solide, où l’on découvre peu à peu des domaines variés : finance, marketing, stratégie, entrepreneuriat, ressources humaines, etc. Cela permet de décider plus tard – un vrai luxe quand on n’a pas encore trouvé sa voie.

Bref, ce n’est pas un projet figé, mais un cadre qui laisse encore de la liberté.

Des débouchés concrets, variés et de bon niveau

Du côté des résultats concrets, les écoles de commerce affichent de solides arguments :

• Taux d’insertion professionnelle élevé, souvent dès la fin du stage de dernière année.

• Salaires d’entrée attractifs, notamment dans les grandes entreprises ou les cabinets de conseil.

• Accès à des secteurs très variés : grande consommation, luxe, banque, tech, sport, culture, start-up…

Au-delà de ces chiffres, il y a aussi un avantage souvent sous-estimé : le réseau. Les écoles de commerce misent beaucoup sur leurs associations, leurs anciens élèves et leurs partenariats, ce qui facilite les stages, les embauches et parfois même les reconversions.

Une filière qui n’interdit aucune bifurcation (même inattendue)

Une idée fausse circule souvent : faire une école de commerce enfermerait dans une carrière “business”. C’est faux.

En réalité, ces écoles forment des étudiants capables de s’adapter, de gérer des projets, de travailler en équipe, de communiquer efficacement. Autant de compétences transférables dans de nombreux contextes.

Certains anciens élèves deviennent professeurs, d’autres rejoignent des ONG, montent leur entreprise, s’engagent dans la culture ou l’artisanat…
Ce n’est pas un engagement à vie, c’est une boîte à outils.

Et de plus en plus de jeunes diplômés font le choix d’un premier poste classique, puis bifurquent vers un autre chemin plus aligné avec leurs valeurs ou leurs envies profondes.

Les vraies questions à se poser en tant que parent

Plutôt que de valider ou invalider d’emblée ce projet, mieux vaut se poser les bonnes questions :

• Est-ce que mon enfant comprend ce qu’est vraiment une école de commerce ? (et pas seulement “faire du marketing” ou “avoir un bon salaire”)

• Est-ce un choix cohérent avec sa personnalité, ses forces, ses centres d’intérêt ?

• Est-il ou elle prêt(e) à s’engager dans des études longues, souvent exigeantes (5 ans avec stages, échanges, projets...) ?

• Enfin, l’école visée est-elle sérieuse, reconnue, accréditée ? Car dans ce secteur, les différences de qualité sont énormes.

En conclusion : un projet à affiner, mais rarement un mauvais choix

Il est normal de vouloir accompagner son enfant dans ce type de réflexion. Et il est sain d’examiner ce projet avec lucidité :

• Toutes les écoles ne se valent pas,

• Ce n’est pas gratuit,

• Et cela mérite une vraie discussion sur les envies, les talents, les alternatives.

Mais dans l’ensemble, un projet d’école de commerce est rarement un mauvais choix.
C’est une voie qui laisse des portes ouvertes, qui conduit à des carrières solides, et qui permet souvent d’évoluer, voire de changer totalement de direction.

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